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Politique
La France également victime du cyber piratage chinois
Après l'Allemagne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, c'est au tour de la France d'être menacée par des hackers chinois. A Matignon, on n'hésite pas à parler d'affaires sérieuses.
10/09/2007
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Le piratage informatique des réseaux appartenant aux ministères de pays occidentaux semble à la mode. Y voir la Chine comme instigateur pourrait bientôt le devenir également. Après les ordinateurs du secrétaire à la Défense américain Robert Gates, plusieurs ministères allemands, et le Foreign Office à Londres, c'est au tour de plusieurs services étatiques français d'être visés.
Départ des attaques : l'élection de Nicolas Sarkozy
Francis Delon, secrétaire général de la Défense nationale, a ainsi déclaré à un grand quotidien français que la France avait été menacée par des pirates informatiques visiblement d'origine chinoise. Tout aurait commencé après l'élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l'état français.
Comme pour ses homologues allemands, britanniques ou américains, monsieur Delon préfère rester prudent et user d'un langage diplomatique concernant les responsables de ces piratages, même s'il admet la gravité de la situation. Il faut dire que les informations de la presse américaine, mettant clairement en doute Pékin, avait été mal acceptée du côté chinois.
Une attaque structurée et voulant brouiller les pistes
L'attaque, comme pour celle ayant visé les autres pays touchés, se révèle particulièrement bien organisée avec une tentative de brouillage de pistes et la présence d'un virus visiblement fait sur mesure pour le réseau de destination. Seul certitude, certaines pistes laissées par les hackers envoient directement vers la Chine, ce qui renforce la thèse d'un lien entre les attaques en Allemagne, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni avec celles ayant visé l'hexagone.
Pour le camp français, une éventuelle implication de l'armée chinoise ne reste que du domaine de l'hypothèse. Il semblerait néanmoins que ces attaques soient l'oeuvre d'un groupe structuré et organisé, et qui pourrait être toléré, voire utilisé par Pékin. Un groupuscule nationaliste chinois appelé les «hackers rouges» est actuellement particulièrement montré du doigt.
Le piratage informatique semble bel et bien devenu le futur de l'espionnage inter-étatique, et il se pourrait que la Chine ait décidé de l'utiliser à plein régime. Du côté de la France, la protection des réseaux sensibles est devenue une priorité depuis 3 ans.
Nicolas Jucha
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