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Le début de la crise au Tibet
C'est à la suite du 49ème anniversaire du soulèvement manqué de 1959 à l'encontre du pouvoir communiste que de nombreuses manifestations ont eu lieu à Lhassa. Quelques jours plus tard, la police chinoise attaque la foule qui manifeste contre la répressi
08/04/2008
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Retour en arrière Le 10 mars 1959, Lhassa est le témoin d'une grande révolte qui conduit Tenzin Gyatso, quatorzième dalaï-lama à rejoindre les 200 000 tibétains en exil sur le territoire indien. Les autorités chinoises brisent la révolte avec force et détermination mais également le premier vice président du Tibet également appelé le Panchen-lama. L'anniversaire du soulèvement est une manifestation en hommage aux 87 000 victimes tibétaines et pour protester contre le gouvernement de Pékin. De plus, c'est en 1995 que le gouvernement chinois refuse au Dalaï Lama de désigner la nouvelle réincarnation du « penchen lama » bien que ce soit son droit légitime. Allant plus loin, le gouvernement met en place son propre Panchen-lama lors du forum bouddhique mondial de 2006 à Hangzhou. Le gouvernement chinois durcit le ton avec le Bouddhisme Tibétain et les moines eux-mêmes, depuis septembre 2007. Ces nouvelles règles incluent l'institutionnalisation par l'état chinois de la réincarnation des Bouddhas vivants. L'exaspération des Tibétains. Fatigués du climat de tension au Tibet, les tibétains manifestent à Lhassa lors du 49ème anniversaire du soulèvement de 1959. Ils dévoilent la répression chinoise et souhaitent que le Tibet devienne libre. Les tibétains revendiquent le retour du Dalaï Lama au Tibet, la libération des moines arrêtés mais également la libération des individus emprisonnés pour avoir brandi le drapeau tibétain et clamé des slogans pour l'indépendance du Tibet. Les organisations internationales présentes ont déclaré que les manifestations prenaient de plus en plus d'ampleur malgré la présence de la police chinoise. Elles ont également exprimé les raisons de cette crise c'est-à-dire le non-respect des droits de l'homme et l'indépendance au Tibet. La violence monte En réponse aux récriminations des moines et du peuple, des centaines de policiers chinois attaquent les manifestants et arrêtent les individus qu'ils jugent comme meneurs. Les policiers utilisent des grenades lacrymogènes et des matraques pour disperser la foule. Toutefois, des individus saccagent les commerces chinois et agressent également les passants chinois. Cette violence envers les chinois peut être due à la mise en service d'une ligne de train reliant Pékin à Lhassa avec à son bord des milliers de chinois venus travailler au Tibet. Les manifestations s'exportent L'Inde, où des milliers de tibétains ont fui, est le spectacle de nombreuses manifestations pro-tibétaines. Les manifestants, surtout tibétains, protestent aussi contre les sanctions chinoises et les droits de l'homme. Les manifestants dans le calme mettent en scène les arrestations des moines par l'armée chinoise avec une cruelle ressemblance avec les vraies arrestations. Tout de même, la police indienne évacue, chaque jour, les manifestants devant l'ambassade de Chine à New Delhi.
Céline Tabou
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